La gare de Metz, la bataille de Gravelotte, le camp du Ban Saint-Jean, trois lieux d’histoire franco-allemande en Lorraine – trois parmi 63 autres, emblématiques et retenus pour la carte numérique d'histoire franco-allemande depuis 1870. Certains sont associés à une histoire traumatique : des batailles s’y sont déroulées, des massacres y ont été perpétrés ou bien ils sont liés à la Shoah. Pour d’autres, il s’agit de rapprochement, de réconciliation, de coopération et d’amitié : ainsi le Palais de l’Élysée, Aix-la-Chapelle, la ville de Charlemagne et du traité de 2019, le rocher de la Loreley sur les bords du Rhin avec la rencontre européenne de la jeunesse de 1951, ou Cottbus, alors en RDA, jumelé avec Montreuil depuis 65 ans. Cartorik présente à chaque fois l’histoire et la mémoire des lieux.
Cartorik s'adresse aux adolescents et aux jeunes adultes, mais aussi aux enseignants et aux animateurs de projets éducatifs et de jeunesse. Au départ, il y a une question : comment transmettre aux jeunes d'aujourd'hui, à la génération Instagram, le travail d’histoire et de mémoire qui s'est développé pendant des décennies ? Aujourd'hui, les jeunes ne peuvent plus guère interroger les témoins de l’histoire ou les survivants de la Shoah. Et l'avenir de la mémoire est toujours plus influencé par les réseaux sociaux. Sur Internet, c'est-à-dire en plein quotidien des jeunes, prospèrent la désinformation et la négation de l'histoire : un risque pour la démocratie et pour la paix en Europe.